Veille infos - Semaine n° 13

Focus sur l’emploi sportif  (Lettre de l’économie du sport du vendredi 16 mars 2018)

A la demande du ministère des Sports, le Centre d’Etude et de Recherches sur les Qualifications (Céreq) a enquêté sur l’emploi sportif en France. Cette enquête dresse un portrait statistique de l’emploi sportif.

L’emploi sportif regroupe d’une part l’exercice des métiers de l’encadrement des pratiques sportives quel que soit l’employeur et d’autre part l’ensemble de l’emploi dans les clubs de sport et centres de culture physique, dans la gestion  d’installations et l’enseignement de disciplines sportives.

Le Céreq établit à 154 200 le nombre des emplois occupés à titre d’activité principale dans le secteur du sport soit 0,7% de la population active. 23% de ces emplois concernent des activités administratives, commerciales ou comptables. Les éducateurs sportifs sont 104 300 tous secteurs confondus. Parmi eux, 28% sont en poste dans une collectivité territoriale. On constate un recul de la part des gestionnaires d’installations sportives  (24% des emplois du secteur en 1994 ; 16% en 2015).  La répartition des emplois est disparate selon les régions.

L’emploi salarié du secteur sportif se concentre sur de petites structures : 95% des établissements comptent moins de 20 salariés et souvent beaucoup moins, la moyenne s’élevant à 3,2 salariés. 10% de ces emplois sont des emplois aidés. Le nombre des travailleurs indépendants est en hausse avec actuellement 16% des emplois concernés. On note des caractéristiques liés à la nature de l’activité : temps partiels fréquents (34% des emplois), CDD en hausse (20,4% en 2015 contre 13,8% en 1994), emploi morcelé (20% des emplois).

On évalue à 3,5%, l’augmentation moyenne par an des emplois salariés entre 1994 et 2015 soit 3x plus vite que dans l’ensemble de l’économie nationale. De plus, 15% des actifs ont moins de 25 ans mais on constate également une augmentation des actifs de + de 50 ans (de 11 à 24% en 2015). La part des femmes a augmenté dans le sport (44% des actifs) même si les jeunes hommes restent surreprésentés dans les tâches d’entraînement.

Le recrutement du secteur se situe encore massivement au niveau IV (bac ou équivalent), mais on constate que les diplômés du supérieur sont de plus en plus nombreux puisque 75% des actifs du secteur possèdent un niveau supérieur au bac (doublement de la part des actifs de niveau licence ou plus).